Dernière mise à jour le 29 Nov. 2025
Dans le cadre du financement en cascade du projet SMURF - The forest owners' project, NTF souhaite mettre en lumière un secteur souvent sous-estimé mais crucial pour de nombreux propriétaires : la populiculture, c’est-à-dire la culture du peuplier en bord de champs, en alignement ou en parcelles dédiées.
Comprendre la populiculture
La populiculture est une pratique bien ancrée en Wallonie. Elle a d’ailleurs depuis 1959, son organisme de recherche appliquée et de vulgarisation, le Centre de Populiculture du Hainaut (CPH) qui promeut la production de ce bois léger local utilisé dans l’emballage, les panneaux ou l’industrie du contreplaqué. Les peupliers se distinguent par leur croissance rapide, leur capacité à stocker du carbone et leur rôle structurant dans les paysages agricoles et ripariens.
Contrairement à l’idée reçue d’une monoculture « pauvre », cette pratique peut, lorsqu’elle est bien conduite, coexister avec les zones humides, offrir des habitats temporaires pour certaines espèces et maintenir des paysages ouverts.
Implications pour les propriétaires ruraux
Pour les propriétaires agricoles et forestiers, la populiculture présente plusieurs avantages :
- Une diversification des revenus sur des cycles courts (15–25 ans).
- Une valorisation efficace de zones humides ou de berges où peu d’autres cultures sont possibles.
- Une production locale répondant à une demande croissante en bois renouvelable.
- Une compatibilité avec la chasse, le pâturage et certaines pratiques agricoles.
Elle représente donc un outil économique et écologique, particulièrement pertinent dans un contexte de transition.
Obstacles et difficultés actuelles
La compréhension des règles entourant la populiculture reste un défi.
Les propriétaires font face à :
- Des restrictions réglementaires croissantes (zones humides, Natura 2000, distances par rapport aux cours d’eau).
- Un zoning parfois incohérent avec les pratiques historiques.
- Une incertitude administrative quant aux renouvellements et aux obligations environnementales.
Ces obstacles nuisent à la lisibilité de la filière et freinent la prise de décision.
Pourquoi NTF s’y intéresse dans SMURF
L’objectif de NTF est d’améliorer la compréhension des pratiques rurales et de documenter leurs interactions avec la biodiversité. La populiculture en est un exemple concret.
Pour contacter le CPH : https://cph-populiculture.be/le-cph-2/
