Dernière mise à jour le 7 Feb. 2017
Résumé de l'intervention de Didier Marchal, Directeur f.f., Direction des Ressources forestières, Département de la Nature et des Forêts, lors de la conférence organisée par NTF à Naxhelet, le 25 octobre 2016
L’article 1er du Code forestier rappelle que « Les bois et forêts représentent un patrimoine naturel, économique, social, culturel et paysager ». Il convient donc de garantir leur développement durable en assurant la coexistence harmonieuse de leurs fonctions économique, écologique et sociale.
Plusieurs dispositions du Code forestier sont communes à l’ensemble des bois et forêt. On citera notamment la limitation de la taille des coupes à blanc, l’adéquation des essences aux stations ou encore l’interdiction de drainage dans des cas bien déterminés. D’autres articles ne concernent que les forêts bénéficiant du régime forestier (mise en place de réserves intégrales, maintien d’arbres morts, interdiction de planter des essences résineuses dans certaines conditions, …). Toutes ces dispositions concernent essentiellement la fonction écologique de la forêt. Les conditions d’un équilibre entre toutes les fonctions sont analysées au travers des plans d’aménagement forestier (ou plan de gestion en forêt privée). Ceux-ci assurent également la planification dans l’espace et dans le temps des actes de gestion pour assurer la pérennité de la forêt, l’objectif étant de garantir un revenu régulier au propriétaire. Cette gestion durable est validée en Wallonie par la certification PEFC.
Quelques chiffres, issus des derniers résultats de l’Inventaire permanent des Ressources forestières de Wallonie[1], montrent que notre forêt productive est en même temps diversifiée. Ainsi, on constate que les peuplements constitués d’au moins deux essences représentent près de 60% de la superficie forestière productive, ce qui est un gage de biodiversité. D’autre part, 72 000 ha sont des milieux ouverts temporaires liés à la dynamique forestière (peuplements clairs, zones en régénération, …). Complétés par les milieux ouverts permanents (landes, gagnages, coupe-feu, …), ils ont un impact positif sur la capacité d’accueil des forêts pour la biodiversité. Cette capacité d’accueil est également fortement influencée par la présence régulière de bois mort en forêt. En effet, de nombreuses espèces forestières dépendent, pour une partie au moins de leur cycle de vie, du bois mort (sur pied ou non). Enfin, la forêt joue un rôle non négligeable au niveau de la séquestration du carbone : la biomasse ligneuse en forêt wallonne est évaluée à 94 millions de tonnes, ce qui représente une valeur moyenne de 196 tonnes par hectare de forêt productive. Ce point est particulièrement important à considérer, notamment dans le cadre de l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris sur le Climat, le 4 novembre dernier.
[1] Le rapport complet peut être consulté à l’adresse suivante : http://environnement.wallonie.be/dnf/Inventaire-forestier-wallon.pdf